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Louis XIV au jour le jour

28 février 1697: Vénus et Adonis

28 Février 2017 , Rédigé par Louis XIV au jour le jour Publié dans #ARTS (Théâtre-Musique-Danse-Peinture-Sculpture)

Vénus et Adonis


opéra d'Henry Desmarest

sur un livret de Jean-Baptiste Rousseau (1697)


s’inspirant des Métamorphoses d’Ovide Création le 17 mars 1697

 


Vénus & Adonis, ou l'histoire d'un mythe antique revisité à l'époque baroque ; tous les arts, de la peinture à la poésie, de la sculpture au théâtre et à l'opéra s'en emparent.

 

Cette fable n'est-elle pas le modèle idéal pour qui cherche à comprendre, à représenter la découverte inquiète des amours adolescentes, l'émoi craintif des premiers désirs, l'appel de la beauté, la fascination pour l'interdit amoureux qui mène, inéluctablement, vers le tragique ?

 

Dans un monde où la peinture des passions humaines devient obsession, ce mythe permet à l'artiste de toucher des expressions rares et sublimes.

 

Imitant les antiques (Ovide, Bion), inspirés qu'ils étaient par l'exploit poétique de Giambattista Marino, les modernes ont su trouver dans ce mythe une matière immensément riche.

 

Louis XIV en fit la décoration de son Trianon, Fouquet se fit offrir l'idylle de La Fontaine, et Paris accueillit en 1697 l'opéra d'Henry Desmarest et Jean-Baptiste Rousseau.

 

On donne actuellement au Palais-Royal la tragédie en musique Vénus et Adonis

 

Jean-Baptiste Rousseau en a fait le poême et Henry Desmarest la musique

 

LA première représentation a eu lieu le 28 du mois dernier

 

Monseigneur est venu, accompagnée comme à l'accoutumée, de la princesse de Conti, mais c'est grâce au prince de Conti que l'ouvrage n'est pas tombé

 

Voyant que les gens de la Cour prêts à se retirer dès le troisième acte, il les a retenus en leur disant qu'au cinquième acte apparaîtrait un monstre affublé d'une hure de sanglier qui ne serait peut-être pas mauvaise

 

Mais cela ne suffira pas à éteindre la cabale de ceux qui considèrent qu'on n'a rien produit de bon depuis Lully

 

De plus, on trouve que M. de Francine favorise trop Desmarest

 

LE Roi lui-meême lui a dit qu'il aurait plutôt dû se servir de Colasse, même si sa dernière tragédie, JAson, est tombée tout de suite, à cause du livret de La Fontaine, très faible

 

Comme disait Boileau-Despréaux, il en va des bons

ouvrages comme un morceau de bois qu'on enfonce dans l'eau avec la main

 

il demeure au fond tant qu'on l'y retient

 

Mais la main venant à se lasser, il se relève et gagne le dessus

 

il est à craindre que l'envie et la cabale ne se lassent pas vanat que Vénus et Adonis tombe

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