27 mai 1658: François de Villemontée

26 Mai 2014 , Rédigé par Louis XIV au jour le jour Publié dans #Calendrier

François de Villemontée est nommé évêque de Saint-Malo

Armes

D'azur au chef denché d'or, chargé d'un lion léopardé de sable, lampassé et armé de gueules.

François de Villemontée est nommé évêque de Saint-Malo.

né à Paris, le 8 novembre 1598

mort à Paris en octobre 1670)

chevalier, seigneur de Montaiguillon et de Villenaux, fut un évêque de Saint-Malo.

Biographie

Carrière civile

Fils aîné de François, seigneur de Villemontée (en Poitou) et de Montaiguillon (en Brie), procureur du Roi au Châtelet, et de Jeanne de Verdun, il devint conseiller au Parlement de Paris le 6 avril 1620 puis maître des Requêtes le 17 novembre de la même année.

Le 12 septembre 1624, il épousa Philippine de la Barre, issue d'une ancienne maison de Flandre, dont il eut plusieurs enfants.

Louis XIII le nomma conseiller d'État le 9 août 1626 et en 1633, il fut promu Intendant de justice, police, finances et marine en Poitou, Aunis, Saintonge et Angoumois, relais alors de la politique du cardinal de Richelieu.

Pour récompense de ses bons et loyaux services, en juillet 1649, sa terre de Montaiguillon fut érigée en marquisat.

Ruiné, il se sépara de sa femme, entra dans l'état ecclésiastique et se fit prêtre. Celle-ci se retira alors dans divers couvents de Paris ou Saint-Malo

L'influence de Le Tellier lui valut d'être nommé par Louis XIV, évêque de Saint-Malo le 27 mai 1658.

Épiscopat et décès

La bulle de nomination ne fut fulminée par le pape Alexandre VII que le 10 novembre 1659. François de Villemontée pris possession de son siège épiscopal en janvier 1660 par procureur et fut sacré le 29 juin suivant en l'église professe des Jésuites à Paris par M^gr Bouthilier de Chavigny, archevêque de Tours, M^gr de La Barde et M^gr Henri-Marie de Laval de Bois-Dauphin, évêques de Saint-Brieuc et de Léon.

M^gr de Villemontée se distingua particulièrement dans la lutte contre le Jansénisme, désigné qu'il fut par Alexandre VII comme un des neuf commissaires chargés du règlement de l'affaire des quatre évêques (Alet, Angers, Beauvais et Pamiers) qui refusaient de signer le formulaire.

Il fit venir à Saint-Malo les Bénédictines de Saint-Maur en remplacement des Bénédictins anglais et procéda à la bénédiction de la nouvelle église de La Gouesnière où il est représenté au tableau du maître-autel.

Appelé à la capitale pour les affaires de son évêché, il y mourut le 16 ou le 18 octobre 1670.

Chanoine Amédée Guillotin de Corson, Pouillé historique de l'archevêché de Rennes, Rennes, Fougeray et Paris, René Haton, 1880-1886, 6 vol. in-8° br., couv. impr. (disponible sur Gallica).
Abbé Louis-Marie Raison, Le Mouvement Janséniste au diocèse de Saint-Malo, Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, Rennes, Plihon, 1930, in-8°, 121p.