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Louis XIV au jour le jour

1er janvier 1663: Les membres des maisons royales de la cour de France

1 Janvier 2017 , Rédigé par Louis XIV au jour le jour Publié dans #La Cour du Roi à Versailles

 CHAPITRE II

 

Du Grand Maistre de la Maison du Roy & de ses dépendances, des Maistres d'Hostel & des sept Offices, &c.

 

Monsieur le Prince a la Charge de Grand Maistre de la Maison du Roy, dont Monsieur le Duc, son fils, prend aussi le tître, tout deux Chevaliers des Ordres du Roy.

 

Le Pére se nomme Loüis de Bourbon Prince de Condé l'un des plus valeureux Princes de l'Europe, Gouverneur de Bourgogne & de Bresse, du Bugey, Gex & Veromey, &c.

 

Le Fils, Henry Jules de Bourbon, Duc d'Anguyen, &c.

 

Le Grand Maistre a de gages 3600. l.

 

Vous pourrez voir les autres princes de la Maison de Bourbon, cy-aprés dans le troisiéme livre au Chapitre de la Noblesse.

 

Ils portent de Bourbon, qui est de France au baston racourcy de gueulles pery en bande.

 

On donne ordinairement au Grand Maistre de la Maison ou Hostel de France, pour marque de sa charge, deux bastons garnis d'argent vermeil doré, dont les bouts d’enhaut se terminent en Courones fleurdelisées passés en sautoir derriere l'Escu de ses Armes : mais c'est une invention du Sieur de la Colombiere, qui n'a pas esté suivie.

 

Anciens Tîtres de cette Charge.

 

Le Grand Maistre de France, estoit appellé sous la premiére Race de nos Rois Maire du Palais, qui estoit comme un Lieutenant Géneral du Roy par tout le Royaume.

 

Et selon l'ancienne disposition de l'Estat, comme il y avoit un Duc sur douze Comtes & mesme quelques autres Ducs sur des Provinces toutes entiéres : aussi le Maire du Palais estoit Duc des Ducs, & se qualifioit Duc ou Prince des François.

 

Son autorité ne s'étendoit donc pas seulement dans la Maison du Roy, dont il disposoit de toutes les Charges ; mais il avoit presque tout pouvoir sur les gens de Guerre, de Justice & de Finances, & sur toutes les affaires de l'Estat.

 

Enfin cette puissance devint si grande, qu'elle surpassa mésme celle des Rois : & donna moyen à Pepin de parvenir à la Couronne.

 

Lequel estant devenu Roy, & redoutant une audace pareille à la sienne, n'usa point de ce Magistrat : au lieu duquel il établit le Sénéchal, pour avoir seulement soin de sa Maison, se réservant les autres fonctions du Maire du Palais.

 

Toutefois il est arrivé du depuis que le Sénéchal n'a pas laissé de reprendre quelque commandement dans les armées, & mesme d'y avoir la Garde de la personne du Roy, quelques-uns l'appellent grand Gonfanonier ou porte Enseigne.

 

Cette Charge fut héréditaire aux Comtes d'Anjou depuis Geoffroy Grisegonelle, à qui le Roy Robert la donna vers l'An 1002. & ceux qui l'exerçoient auprés du Roy, la tenoient en fief de ces Comtes ; ausquels ils en rendoient hommage & certaines reconnoissances, comme d'aller au devant du Comte d'Anjou, quand il venoit au Palais, le faire loger, luy laisser servir le Roy, &c. & aux Armées, luy fournir une tente pour tenir cent Chevaliers, &c. comme le rapporte plus au long Huë de Cléries.

 

Il a aussi retenu une partie du pouvoir du Comte du Palais : & il jugeoit des différents survenus à la suitte de la Cour, & entre les Officiers de la Maison.

 

Fonctions & Prérogatives du Grand Maistre.

 

Aprés la mort du Roy, il rompt son baston sur le Cercuëil devant tous les Officiers assemblez : pour montrer qu'ils n'ont plus de Charges ; mais le Roy successeur les rétablit de grace & faveur spéciale.

 

Le Grand Maistre, a jurisdiction entiére sur les sept Offices dont il dispose abolument de toutes les Charges & sur les Officiers, qui luy préstent tous serment de Fidélité.

 

Neanmoins les grands Maistres se sont volontairement remis du Gobelet & de la Bouche entre les mains du Roy, depuis que Monsieur de Soissons sous Henri IV n'en voulut plus prendre connoissance.

 

Il reçoit aussi le serment de Fidélité des Escuyers de la petite Escurie, des Chapelains de Sainct Roch, &c. 

 

Quand il fait le service en cérémonie & qu'il accompagne les viandes, il marche devant tous les Maistres d'Hostel & Gentils-hommes servans, portant son baston élevé, & les autres Maistres d'Hostel le tiennent bas en sa présence.

 

Il est préféré à tous Princes pour donner la serviette au Roy.

 

Il régle tous les ans la dépense de bouche de la Maison du Roy, ayant pouvoir de donner de nouveaux appointemens aux Officiers : & c'est sous son autorité que se tient le Bureau du Roy.

 

Du Premier Maistre d'Hostel, & autres Maistres d'Hostel de Quartier

 

LE PREMIER MAISTRE D'HOSTEL, est Monsieur le Marquis de Vervins, qui a la jurisdiction sur les sept Offices, seulement pour le service, sans disposer aucunement des Charges.

 

Il peut aussi en l'absence du Grand Maistre, & en son absence les Maistres d'Hostel de quartier, recevoir dans le Bureau assemblé, le serment de Fidélité des Officiers des Sept Offices.

 

Il a des gages. 3000. l.

 

Il tient la table du Grand Chambellan, dont les prémiers Maistres d'Hostel ont fait acquisition, & de laquelle il ont la Desserte.

 

C'est luy qui présente ordinairement au Célébrant, du vin dans une couppe quand le Roy a Communié, & en mesme temps une serviéte à sa Majésté pour essuyer sa bouche.

 

Le Premier Maistre d'Hostel, ou le Maistre d'Hostel qui est de jour, acompagne le boüillon du Roy tout les matins, lorsque sa Majésté est éveillée, & là il réçoit l’ordre du boire & du manger, qu’il fait aprés entendre aux Officiers du Gobelét & de la Bouche, tant pour la qualité des viandes & de la boisson, que pour l’heure à laquelle le Roy désire manger.

 

Douze Maistres d’Hostel servans par quartier. 900.l.

 

En Janvier.

 

M. d’Estoublon.

M. le Baron de Beauvais.

M. de Morfontaine.

 

En Avril.

 

 

M. Francine. 

M. de Chanteloup. 

M. de Leyrit.

 

En Juillet.

 

M. Langlois.

M. de Charanton.

M. de Chalange.

 

En Octobre.

 

M. d’Erouville.

M. du Guay.

M. de la Morosiére.

 

Un Maistre d’Hostel ordinaire, Monsieur Sanguin & son fils à surviv. il sert en l’absence des autres Maistres d’Hostel de Quartier, il a de gages 1200. l.

 

Ils portent dans la Maison du Roy pour marque de leur autorité, quand ils conduisent la viande, un baston garny d’argent vermeil doré, le bout d’enhaut se terminant en couronne fleurdelisée & fermée. 

 

Ils donnent la serviette au Roy, & se trouvent à tout se qui se fait au Bureau du Roy, dont nous parlerons cy-aprés. Ils reçoivent dans le Bureau assemblé en l’absence de Monsieur le Grand Maistre & du Premier Maistre d’Hostel, le serment de Fidélité des Officiers des Sept Offices, Chapelains de S. Roch &c. ils se treuvent à la recepte du Poisson.

 

C’est aux Maistres d’Hostel à faire faire les Pain-benits, quand le Roy en doit rendre à quelque Parroisse ou Confrérie ; puis le jour mesme de la Feste le Maître d’Hôtel qui est de jour doit acompagner depuis la salle des Suisses jusqu’à l’Eglise les Pain-benits (que le Roy fait toûjours faire au nombre de six) marchant à la droite de l’Aumosnier qui les va rendre.

 

LE BUREAU DU ROY.

 

Le Bureau du Roy se tient deux fois la Semaine, le Mardy & le Vendredy auquel doivent assister le premier Maistre d’Hostel, les Maistres d’Hostel de Quartier, les Maistres de la Chambre aux deniers, le Controlleur général & Commis, & les Controlleurs Clercs d’Offices.

 

Nous avons parlé des premiers, voyons maintenant les autres. 

 

Les Maistres de la Chambre aux deniers. Monsieur de Chaudessolle du Pin, qui est l’ancien ; & M. Bernin de Valentiné, l’Alternatif.

 

Ils servent alternativement, & possédent les quatre charges.

 

Ils assistent à toutes les délibérations qui se font pour la police des Officiers & dépense de la Maison & autres traitemens extraordinaires.

 

Ils ont soin de solliciter les fonds pour la dépense de la bouche de la Maison du Roy, & payer les Officiers pour telle dépense.

 

Ils payent aussi les Livrées.

 

Ces Maistres de la Chambre aux déniers ont aussi leurs Commis.

 

Deux Controlleurs Généraux, servans par seméstre. 900. l.

 

Au Seméstre de Janvier.

 

M. Antoine Coquet & Jacques son fils en surv. & M. de la Marche son Commis.

 

Au Seméstre de Juillet.

 

M. Honoré Parfait Sieur de la Saussaye, & son Fils en survivance. 

 

Ils Controllent toutes les dépenses qui se font dans la Maison du Roy, tiennent la plume dans le Bureau ; & ont leur Commis en tître d’Office, qui assistent aux Bureaux & font la fonction de leurs Charges en leur absence.

 

Seize Controlleurs Clercs d’Offices, qui font les escroües de toute la dépense de la Maison du Roy, & ont voix & séance au Bureau, &c. 600 l.

 

En Janvier.

 

M. Gimat & son fils en survivance.

M Vandervec, & son fils en surviv.

 M. l’Echala. M. de la Grange.

 

En Avril.

 

 

M. Ravault & son fils en survivance.

M. Baudoüyn. M. Gilles Baudoüyn & son fils en survivance.

M. Courtet.

 

 

 

En Juillet.

 

M. Fr. Parfait.

M. Chamois.

M. Chanaye.

M. Goault à la place de M. Lalive.

 M. Parmentier.

 

En Octobre.

 

M. Martin Pinchesne.

M. Baudelot.

M. des Nots.

 

 

  LES SEPT OFFICES.

 

Les sept Offices sont.

 

1 : Le Gobelet.

2. La Cuisine-bouche, qui sont seulement pour la personne du Roy.

3. La Paneterie-commun.

4. L’Eschansonerie-Commun.

5. La Cuisine-commun.

6. La Fruiterie-commun.

7. La Fouriére.

 

Nous ne pouvons pas mettre en ce petit Livre les noms de tous les Officiers des sept Offices : mais nous les réservons pour un autre Estat que nous ferons plus ample.

 

LE GOBELET ET BOUCHE DU ROY.

 

1. LE GOBELET.

 

Le Gobelet se divise en Paneterie-bouche & Eschansonerie-bouche.

 

La Paneterie-bouche a douze Chefs ou Sommeliers, 600. l. chacun.

(Car la somme des gages s’entend à chacun autant)

Quatre Aydes, 400. l.

Deux Sommiers, 600. l.

Un Sommier ordinaire pour le linge, 600. l.

Et un Lavandier, 400. l. 

L’Eschansonerie-bouche a douze chefs, 600. l.

Quatre Aydes, 400. l.

Quatre Sommiers, 600.l.

Quatre Coureurs de vin, 600. l.

& un Conducteur de la Haquenée, 600. l.

 

Fonctions des Officiers du Gobelet.

 

Les Officiers du Gobelet ont diverses Charges, les uns ont égard au pain, au linge de table, à mettre le couvert du Roy, & son fruit, qui auparavant le feu Roy estoit à la Fruiterie : les autres sont pour le vin & l’eau.

 

Les Coureurs de vin sont pour porter à la chasse & partout où le Roy va, une valise, où il y a Serviettes, Pain, Couteau, Piéces de Four : Vin & Eau dans deux Flacons, &c.

 

La Haquenée du Gobelet, est pour porter par la Campagne dans une valise, Linge, Pain, Fruit, Confitures, une Tasse, & un Essay, Couteau, Sel, &c. & le couvert du disner & souper du Roy : de crainte que les Sommiers & Charrois ordonnez pour cét effet n’arrivent pas à temps.

 

2. BOUCHE DU ROY, OU CUISINE-BOUCHE.

 

Les Officiers de la Bouche du Roy sont. Huit Escuyers, chacun 600. l.

 

un Escuyer ordinaire, Loüis Baudoüyn, 2400. l.

 

Quatre Maistres Queux, Magister coquus, ou Princeps coquorum, 600. l.

 

Quatre Hasteurs, 400. l. Quatre Potagers, 400. l.

 

 

Quatre Paticiers-bouche, 300. l.

 

Trois Enfans de Cuisine ou Galopins ordinaires. 300. l.

 

Quatre Porteurs servans par seméstre 300. l.

 

Quatre Garde-vaisselles 400. l.

 

Deux Huissiers servans par seméstre 300. l.

 

Deux sommiers du Garde- manger & deux sommiers des broches, servans six mois, 600. l.

 

Un sommier de chasse ordinaire, M. Gilles Baudoüyn & son fils a survivance. 1200. l.

 

Deux Avertisseurs, servans par sémestre, 300. l.

 

Six Serts-d’eau, qui servent deux mois, 300. l.

 

Quatre porte-tables-bouche, 400. l.

 

Trois Lavandiers de Cuisine-bouche & commun, 300. l.

 

Fonctions des Officiers de la Bouche du Roy.

 

La Cuisine-bouche est composée de plusieurs Officiers, ayans chacun leurs charges distinctes & séparées : l’Escuyer reçoit les ordres des Superieurs & les donne aux autres Officiers.

 

Il reçoit la viande & rend raison du service.

 

C’est luy qui porte au Roy son boüillon & déjeûn tous les matins.

 

Le Maistre Queux est celuy qui commande dans l’Office en son absence, & qui a la charge des Entrées.

 

Le Hasteur, du Rost.

 

Le Potager, des Potages.

 

Les Enfans de Cuisine ou Galopins, servent sous les Officiers.

 

Les Porteurs sont ceux qui apportent le bois & l’eau, & fournissent de charbon.

 

Le Sommier du Garde-manger porte la viande du Roy pour un repas allant par pays.

 

Le Sommier de chasse porte les mesmes choses à la chasse.

 

L’Avertisseur est donné pour suivre le Roy à la campagne, & venir avertir quand il arrive, & l’heure qu’il veut disner ou souper, &c.

 

Voilà les deux Offices qui préparent le boire & le manger pour le Roy, c’est pourquoy avant que de passer aux Offices du commun, il faut mettre l’Ordre du disner du Roy, & les Gentilshommes servans de sa Majesté, qui sont à la table du Roy alternativement la charge de Panetier, d’Eschanson, & d’Escuyer tranchant ; & parler auparavant du Grand Panetier, du Grand Eschanson, & du Grand Escuyer tranchant.

 

DU GRAND PANETIER, du Grand Eschanson, & du Grand Escuyer tranchant.

 

Ces trois Officiers se treuvent aux grandes Cérémonies, où ils ont rang, comme ils ont fait au Sacre du Roy, &c.

 

Il leur reste aussi une ancienne coûtume, qui est que le prémier jour de chaque année lorsque le Roy est sorty de sa Chambre pour aller à la Messe, le Ser-d’eau crie d’enhaut sur un balcon, ou du haut de l’escalier, Monsieur de Cossé de Brissac Grand Panetier de France venez au couvert pour le Roy.

 

Ils ont toûjours des gages assignez sont couchez sur l’Estat, où ils ne sont appellez que, Prémier Panetier, Prémier Eschanson, Prémier Escuyer tranchant.

 

Nous dirons leurs fonctions en parlant des Gentils-hommes servans qui en font tous les jours les Charges.

 

Le Grand Panetier est à présent Monsieur de Cossé de Brissac, qui porte de Sable à trois feüilles de scie d’or denchées par bas. 800. l.

 

Le Grand Eschanson, a succedé au Bouteiller, autrefois un des prémiers Officiers de la Couronne, mesme du temps de Charlemagne, & bien avant sous la troisiéme Race.

 

Il signoit les Chartes, & se trouvoit aux assemblées comme les autres grands Officiers.

 

Cette Charge est possedée par Monsieur le Marquis de Crénan, le Comte de Maran qui l’avoit, portoit d’Azur au croissant montant d’argent, acompagné de six Croix recroisetées au pied fiché de mesme. 600. l.

 

Le Grand Escuyer Tranchant, se nomme le Marquis de Vandeuvre, qui est aussi Cornéte blanche de France.

 

Il porte de Mesgrigny, qui est d’argent au lion de Sable. 600. l. 

 

[Illustrations : armoiries des trois officiers]  

 

 

 

 

On donne ordinairement au Grand Panetier pour marque de sa charge, la Nef d’or & le cadenat que l’on mét à costé du couvert du Roy.

 

Au Grand Eschanson, deux Flacons d’argent vermeil doré, où sont gravées les Armes du Roy.

 

Au Grand Escuyer Tranchant, un couteau & une fourchétte passez en sautoir, au manche terminé en couronne Royale.

 

Mais c’est une invention de la Colombiére, qui n’a pas esté suivie.

 

 

 

Des Gentils-hommes servans.

 

Les Gentils-hommes servans font alternativement la fonction de Panetier, d’Eschanson & d’Escuyer tranchant.

 

Ils s’appellent toûjours Gentils-hommes servans du Roy, d’autant qu’ils ne servent que les testes Couronnées, les Princes du Sang, les Souverains, ou leurs Ambassadeurs, quand le Roy les traitte.

 

Ils servent l’épée au costé, & ils ont séance au premier Bureau de l’année.

 

Le nombre de Gentils-hommes servans à esté réglé à trente-six qui préstent le serment de Fidélité entre les mains de Monsieur le Grand Maistre. 700. l.

 

En Janvier.

 

En Avril.

 

M. le Roy d’Argencé.

 

M. Paget de Sauseraye.

 

M. Surin de Tillecour, son fils à surv.

 

M. du Rousset.

 

M. de Possé.

 

M. Comtesse Bonœil.

 

M. d’Aubigny.

 

M. de Villarnault d’Assigny & son fils en survivance.

 

M. Blondeau.

 

M. de la Grée.

 

M. Dublé de Servins.

 

M. Devisé, & son fils à survivance.

 

M. de Bellefont

 

M. de Forest.

 

M. Boûillant.

 

M. Chanaye.

 

M. Darsonval.

 

M. Cordelier.

 

En Juillet.

 

En Octobre.

 

M. Morel,

 

M. Thonier.

 

M. de Presle.

 

M. de Breslay.

 

M. du Buis.

 

M. Viart.

 

M. Labadie.

 

M. de Mallebranche.

 

M. du Clavaux.

 

M. Vivot.

 

M. Maupertuis.

 

M. Bridou.

 

M. La Noë.

 

M. de Varenne.

 

M. Balarin.

 

M. de Marolles.

 

M. [nom] M. [nom]

 

Aprés ces Gentils-hommes servans, nous pouvons mettre le Ser-d’eau qui  sert deux mois & à 300. l.

(comme nous l’avons dit cy-devant parmy les Officiers de la Bouche.)

 

Il leur donne à laver dans l’Office : Puis reçoit tous les plats de la desserte de la table du Roy, qui sont portez à l’Office appellé le Ser-d’eau, où il les sert aux Gentils-hommes servans & à ceux qui mangent à leur table.

 

Nous pouvons encore mettre l’Huissier de Salle, qui aprés avoir conduit la viande depuis l’Office de Cuisine-bouche, jusqu’à l’Anti-chambre du Roy, où sa Majésté mange en public ; tient toûjours les portes de cette Anti-chambre depuis que le couvert y est mis jusqu’à ce que la Nef soit ostée de dessus la table.

 

Ils ont 300. l. de gages, comme nous dirons cy-aprés à la Cuisine- commun.

 

L’ORDRE DU DISNER DU ROY

 

quand il mange en Public.

 

Lorsque sa Majésté a demandé sa viande, le Maistre d’Hostel qui est de jour, les Gentils-hommes servans, & le Controlleur Clerc d’Office, se rendent à la Bouche.

 

Où aprés que le Ser d’eau leur a donné à laver, l’Escuyer-bouche range les plats sur la table de l’Office, & présente deux essays de pain au Maistre d’Hostel qui en touche les viandes.

 

Puis rend l’un des essays à l’Escuyer- Bouche, qui le mange & luy mange l’autre : en suitte l’Escuyer donne le premier plat au Gentil- homme servant, le second au Controlleur Clerc d’Office, les autres aux Officiers de la Bouche ; & luy en prend un.

 

En cét Ordre, le Maistre d’Hostel ayant le baston de commandement en main marche à la teste, précédé de quelques pas par l’Huissier de Salle portant une baguette (qui est la marque de son Office) & la viande accompagnée de deux Gardes du Corps, estant arrivée à la table du Roy, le Maistre d’Hostel fait la révérence au couvert, & si le Roy n’est pas encore venu il le va avertir, & revient marchant devant luy.

 

Cependant le Gentil-homme servant qui tient le premier plat, le pose sur la table & en fait l’essay sur luy, puis prend les autres plats qu’il pose pareillement sur la table, & en fait faire l’essay à ceux qui les ont apportez.

 

Et cela se fait de mesme à châque service.

 

Vous voyez là décrite la Fonction du Gentil-homme servant, quand il fait l’Office de Panetier.

 

Les deux autres qui font la fonction d’Eschanson & d’Escuyer tranchant lavent leurs mains au buffét, l’eau leur estant servie par les Officiers du Gobelet, en suite de quoy ils vont prendre leur place à la table vis-à-vis du Roy, l’Eschanson plus proche de la Néf.

 

Celuy qui sert d’Eschanson, lorsque le Roy a demandé à boire aussi-tost crie tout haut à boire pour le Roy, & précédé d’un Garde va au buffet le dire au Chef d’Eschansonerie-bouche qui luy donne la sous-coupe le verre dessus ; le couvercle, & un essay vermeil doré ; & qui apporte les deux flacons de vin & d’eau, & son essay jusque devant le Roy.

 

A la veüe duquel aprés luy avoir fait la révérence il jette de l’eau pour rincer le verre, que le Gentil-homme servant tient sur la sous- coupe ; il y verse du vin & de l’eau, tant qu’il plaist à sa Majésté, duquel le Gentil-homme servant reverse en son essay, & remet sur le verre le couvercle qu’il tenoit en son petit doigt.

 

Puis reversant de son essay dans celuy du Chef d’Eschansonerie, qui fait le premier l’essay, puis le Gentil-homme servant en présence du Roy.

 

Auquel il porte sur la sous-coupe le verre qu’il découvre entre ses mains, où de crainte que rien ne dégoutte sur ses habits pendant que sa Majesté boit, il tient toûjours la souscoupe dessous le verre sur laquelle il l’a apporté.

 

Et sur laquelle il le reprend faisant encore la révérence, & le rend à l’Officier d’Eschansonerie sans retourner au buffet.

 

Et quand l’on change de serviéttes au Roy à châque service, aprés que l’Aumosnier a découvert la Néf, l’Eschanson léve le coussinet de senteur dont elles sont couvertes, pour donner la liberté à celuy qui fait l’Escuyer tranchant de les prendre : & à la fin du disner, il présente la seconde serviette à laver au Roy.

 

Celuy qui fait la fonction d’Escuyer Tranchant ayant lavé les mains & pris sa place à la table, comme il est dit, fait l’essay sur tout le couvert, sur le pain & mesme sur les serviettes qui sont dans la Néf, puis donne l’essay à manger à l’Officier du Gobelet qui l’a posé.

 

Et ensuite le Roy s’estant assis, le Gentil-homme servant luy présente & découvre tous les plats, & les reléve quand sa Majesté luy dit ou luy fait signe, & les baille au Ser d’eau pour estre portez à l’Office de mesme nom, & par luy servies à la table des mesmes Gentils-hommes servans.

 

Il luy change d’assiettes de temps en temps & de serviettes à châque service, &c.

 

Quand le Grand Panetier, Grand Eschanson & Grand Escuyer Tranchant servent aux grandes cérémonies, ils font toutes les mesmes fonctions que chacun de ces trois Gentils-hommes servans.

 

LES OFFICES DU COMMUN.

 

Outre les deux Offices du Gobelét & de la Bouche, qui ne sont que pour le Roy ; il reste encore cinq Offices du Commun, qui appréstent & fournissent le boire & le manger pour les Officiers de la Maison, qui ont bouche à Cour. 

 

3. LA PANETERIE-COMMUN.

 

La Paneterie-Commun est donc la troisiéme des Sept Offices.

 

Elle a treize Chefs, 400. l.

 

Douze Aydes, 300. l.

 

Six Sommiers servans par Seméstre, 600. l.

 

Deux Lavandiers de Paneterie- commun servans par Seméstre, 200. l.

 

4. L’ESCHANSONERIE-COMMUN.

 

Vingt chefs d’Eschansonerie-commun, 400. l.

 

Douze Aydes, 300. l.

 

Un Maistre des caves, 400. l.

 

Deux Sommiers de Vaisselle & Quatre Sommiers de bouteilles, servans par seméstre, 600. l. 

 

5. CUISINE-COMMUN.

 

Où il y a douze Escuyers, 400. l.

 

Huit Maistres Queux, 400. l.

 

Douze Hasteurs, 400. l.

 

Huit Potagers, 400. l.

 

Quatre Patissiers du Commun, 300. l.

 

Douze Enfans de Cuisine, ou Galopins servans par seméstre, 300. l.

 

Douze Porteurs servans par seméstre, 300. l.

 

Deux Verduriers, 200. l.

 

Deux Garde-Vaisselles, 600. l.

 

Huit Huissiers, 300. l.

 

Huit Huissiers des Chambellans, 300. l.

 

Trois Sommiers du Garde-manger, servans par quatre mois, 600. l.

 

Quatre Sommiers des Broches, servans par seméstre, 600. l.

 

Deux Falotiers servans par seméstre 75. l.

 

Deux Porte-tables-commun servans par seméstre, 200. l.

 

Trois Lavandiers qui sont les mesmes qu’à la Bouche. 300. l.

 

Vous remarquerez que quand la Cour marche, on donne 32. sols pour chaque jour à la maison où est logée la Cuisine-commun, avec une piéce de viande, un pain & une bouteille de vin.

 

6. FRUITERIE-COMMUN.

 

Douze Chéfs de Fruiterie-commun 400. l.

 

Douze Aydes, 300. l.

 

Quatre sommiers qui servent par seméstre 600. l.

 

7. LA FOURIERE.

 

Qui fournit le bois dans la Maison du Roy.

 

Vingt Valets de Fouriére, 400. l.

 

Seize Aydes, 300. l.

 

Deplus il y a un Délivreur de bois, un Porteur de bois à la Chambre & trois garçons d’Office.

 

Les Porte-tables du Roy & ceux du Commun, sont du corps de la Fouriére & y viennent manger.

 

Le Porte-table du Roy, luy donne aussi sa chaire à table.

 

Il y a encore à la Fouriére le Menusier, qui fournit entr’autres choses du Buis le jour des Rameaux à la Chapelle, &c.

 

De plus un Porte-chaire d’affaires, &c Dans toutes ces Offices il y a quelques garçons que l’on prend pour servir.

 

Tous les Officiers des Sept Offices ont toûjours droit de porter l’épée dans le Louvre & autre-part & mesme de servir l’épée au costé. 

 

Les cinq Offices du Commun sont composées de Chefs, d’Aydes, & Sommiers : à la Paneterie on distribuë le Pain, & à l’Eschansonerie le Vin, selon l’estat des menus, soit le vin de table ou le vin d’Office.

 

Toutes les viandes s’apprêtent à la Cuisine, où il y a de semblables Officiers qu’à la Bouche & qui font les mesmes fonctions, voyez cy-dessus p. 28.

 

Et de plus les Verduriers, qui fournissent d’herbes & de vinaigre.

 

Et les Falotiers qui vont le soir méttre des falots ou lumiéres en différents endroits du Louvre sur les escaliers, &c.

 

La Fruiterie fournit de Fruit aux Tables & toutes les cires & chandelles pour la Maison.

 

Et la Fouriére est pour fournir le bois, &c.

 

Les noms de quelques Officiers donnent assez à connoistre leurs fonctions que nous n’avons pas expliqué davantage.

 

 

OFFICIERS DU COMMUN.

 

Aprés les Offices du Commun, il faut mettre en suite quelques Officiers des Sept Offices.

 

Il y a premiérement les Officiers Ecclésiastiques, qui sont Les cinq Chapelains du Commun, aussi appellez Chapelains de S. Roch, servans par seméstre, trois au seméstre de Janvier & deux à celuy de Juillet.

 

Au Seméstre de Janvier.

 

Au Seméstre de Juillet.

 

M. Chanterel.

 

M. Chapelier.

 

M. Roger

 

M. Biminet.

 

M. du Vivier.

 

 

Ils ont pour leurs appointemens le denier pour livre pris sur les gages de tous les Officiers commensaux de la Maison du Roy.

 

Ils donnent la Bénédiction aux viandes à la table du Grand Maistre & à celle des Maistres d’Hostel ; comme ils y disent aussi les Graces, se mettans au haut bout de la table.

 

Le Confesseur du Commun qui préte serment au Grand Aumônier, est Monsieur Gendreau Chanoine d’Evreux, 300. l.

 

Des Officiers Laïques, il y a:

 

Les quatre Barbiers Chirurgiens du Commun, qui préstent le serment de Fidélité entre les mains des Permiers Gentils-hommes de la Chambre.

 

Ils ont 200. l. de gages sur les menus, & 150. l. pour les pensemens des Pages de la Chambre.

 

En Janvier.

 

M. Jean Hache.

 

En Avril.

 

M. Jacques Chaillou.

 

En Juillet.

 

M. Jean Jamot.

 

En Octobre.

 

M. [nom]

 

Ils rasent les Enfans de la Céne, & leur nettoyent les piéds, &c.

 

Autres Officiers des Sept Offices.

 

Le Capitaine du Charroy ordinaire, Robert Poullevé.

 

C’est luy qui conduit tous les Charrois des Sept Offices quand la Cour marche ou qui les fait conduire par ses garçons.

 

Nous pouvons mettre au rang des Officiers des Sept Offices, les Pourvoyeurs, les Marchands fournissans, qui sont les Boulangers, les Marchands de vin, &c. qui entretiennent ou rompent leur marché quand ils veulent & selon leur traité : mais s’ils ne fournissent les vivres de la condtion requise, les Chefs d’Offices peuvent en achéter autrepart & le faire rabatre sur leurs comptes.

 

Avant que de finir ce Chapitre, vous remarquerez, comme nous venons de dire à la Cuisine- commun p. 40. que quand la Cour marche, on donne 8. sols pour chaque jour à la Maison où quelqu’une des Sept Offices est logée, ce qu’on appelle payer le déroy.

 

Mais à la Bouche on en donne 10. & 32. à la Cuisine-commun, &c. 

 

[Illustration : armoiries de Monsieur le Duc de Bouillon]

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