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Louis XIV au jour le jour

08 H: Le petit Lever du Roi

1 Janvier 2013 , Rédigé par Louis XIV au jour le jour Publié dans #La Cour du Roi à Versailles

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Pour une meilleure compréhension du lecteur, nous décrivons une journée ordinaire du Roi louis XIV à Versailles après 1701, la géographie des espaces concernés ayant été peu modifiée depuis cette date

 

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Les matinées du Roi

7 H 30 - 8 H 

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lever-du-roi.jpg

http://fr.wikipedia.org/wiki/Us_et_coutumes_%C3%A0_la_cour_de_Versailles

 

 

On participe au lever du roi qui est divisé en deux parties:

 

le petit et grand lever.

 

 

Dans ses Mémoires Louis XIV révèle sa conception de l'étiquette :

« Les peuples sur qui nous régnons, ne pouvant pénétrer le fond des choses, règlent d'ordinaire leur jugement sur ce qu'ils voient au dehors, et c'est le plus souvent sur les préséances et les rangs qu'ils mesurent leur respect et leur obéissance »

 

À la cour de Versailles, l'étiquette s'imposait.

 

Toute rencontre s'assujettissait à des codes et des préséances.

 

Le roi Louis XIV les respectait et veillait à ce que son entourage l'imite.

 

Dans le petit univers du château, chacun cherchait à augmenter ses prérogatives en veillant à ce qu'aucun autre ne s'élève au-dessus des siennes, on s'épiait et se jalousait.

 

« Avec un almanach et une montre, on pouvait à trois cents lieues d’ici dire ce qu’il faisait »

(Saint-Simon)

 

Les différentes étapes de la journée royale sont codifiées par l'étiquette.

 

 

 

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8 H

Le Petit Lever

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Chaque matin le premier valet de chambre de quartier (c'est-à-dire en service) qui a dormi au pied du roi sur un lit de veille, ouvre les rideaux du lit royal et déclame:


"Sire, voilà l'heure"

 

Cette annonce à un monarque qui ne dort sans doute déjà plus marque le début officiel de la journée

 

Levé une heure auparavant, le domestique a déjà prévenu 6 personnes: les garçons de la chambre qui dormaient à proximité et qui partent prévenir les personnes autorisées à entrer

 

 

La mécanique est lancée


Suivaient les premiers chirurgiens qui examinaient le roi.


Médecins, familiers et quelques favoris qui jouissent des Grandes Entrées pénètrent successivement dans la chambre du Roi qui est lavé, peigné et rasé (un jour sur deux)

 

Entrait le premier gentilhomme de la chambre du Roi.

 

Il ouvrait le rideau du lit.

 

Six personnes, les garçons de chambre, étaient déjà entrées dans la pièce.

 

Les officiers de la Chambre et de la Garde-robe entrent à leur tour pour le Grand Lever durant lequel le Roi est habillé et déjeune d’un bouillon.


Ce sont les personnages les plus importants du royaume qui sont admis à observer ce cérémonial.


On estime à une centaine le nombre habituel des assistants, tous masculins.

 

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8 H 15

 

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C'est l’

« entrée familière »

 

Par les arrières des membres de la famille royale (collatéraux mais pas les cousins), des princes du sang, le premier médecin, le premier chirurgien, le premier valet de chambre.

 

Ensuite ce sont les

 « grandes entrées »

 

 

Les officiers de la Couronne, le grand chambellan, le grand-maître de la garde-robe, le premier valet de garde-robe et quelques seigneurs que le roi veut honorer.

 

Les trois autres gentilshommes de la chambre et les trois premiers valets pouvaient participer également.

 

Ils étaient alors au minimum 22 personnes dans la pièce.

 

Le premier valet de chambre déposait quelques gouttes d’esprit de vin sur les mains du roi.

 

Le grand chambellan présentait le bénitier.

 

Louis XIV se signait.

 

Tous les assistants se dirigeaient vers le cabinet des conseils.

 

Un aumônier les attendait.

 

L’office durait un quart d’heure

 

Le Roi le suivait de son lit.

 

On introduisait ensuite le barbier et le valet du cabinet des perruques.

Les perruques 

Louis XIV avait de très beaux cheveux, mais à partir de 38 ans, il dut se résoudre à porter la perruque.

 

Néanmoins, il refusait qu’on les lui coupe entièrement.

 

Des fenêtres pratiquées dans la perruque permettaient de mêler les vrais aux faux cheveux sans qu’il n’y paraisse.

 

Monsieur Binet, le perruquier du Roi, demeurait rue des Petits-Champs à Paris (actuellement dans le 2e arrondissement)

 

Il en créa de si extravagantes que naquit l’expression « avoir une drôle de binette »

 

Les perruquiers avaient alors des escouades de coupeurs de cheveux qui sillonnaient les provinces pour en acheter, ou même pour raser les morts.

 

Les plus estimés venaient du Nord

 

« Je prélèverais toutes les têtes du royaume pour parer celle de Sa Majesté »

disait Binet.

 

Le Cabinet des Termes ou des Perruques


Dans ce cabinet, Quentin entretient et conserve dans de grandes armoires les perruques du roi.


Il est aussi nommé "Cabinet des Termes" en raison des motifs sculptés au dessus de la corniche de la pièce.

 

On y voit une vingtaine de jeunes enfants en forme de Termes qui soutiennent des festons dorés.


Le cabinet est éclairé côté est par la petite cour de l'appartement des Bains.

 

Le roi en choisissait une peruque et sortait du lit, chaussait ses mules, enfilait sa robe de chambre, s’asseyait sur un fauteuil.

 

Le grand chambellan lui ôtait son bonnet de nuit.

 

Le premier barbier commençait à le peigner et le raser (tous les deux jours)

 

Le petit lever est terminé.

 

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