13 mai 1818: Décès de Louis V Joseph de Bourbon-Condé

Louis V Joseph de Bourbon-Condé

8ème prince de Condé (1740)

Duc de Bourbonnais

duc d'Enghien

11ème duc de Guise et Pair de France

Le Duché-Pairie de Guise est érigé en 1528, à partir des terres constitutives du Comté de Guise.

En 1647, y est adjointe la Seigneurie de Ribemont en Thiérache

https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_V_Joseph_de_Bourbon-Cond%C3%A9

Duc de Bellegarde Pair de France

Le Duché-Pairie de Bellegarde est érigé en 1619 à partir du Marquisat de Seurre, appartenances et dépendances.
En 1649, le Duché-Pairie est tranféré du Marquisat de Seurre sur le Marquisat de Choisy-aux-Loges, appartenances et dépendances, lui-même érigé à partir du Comté de Choisy-aux-Loges, des Terres de Chailly, Amilliers, Belardin, Mézières, Fréville, Sury-aux-Bois, Beauchamp et du Fief des Ruës, appartenances et dépendances

prince du sang

Grand Maître de France (1740)

grand maître de la maison du Roi

Colonel Général de l'Infanterie

Gouverneur de Bourgogne (1754)

• Né le 9 août 1736 à Paris
• Décédé le 13 mai 1818 à Chantilly à l'âge de 81 ans

Parents

• Louis IV Henri de Bourbon-Condé, prince de Condé 1692-1740
• Caroline von Hessen-Rheinfels-Rotenburg 1714-1741

• Marié le 3 mai 1753 à Notre-Dame à Versailles (78) avec Charlotte Godefride de Rohan 1737-1760, 

dont

• • Louis VI Henri  prince de Condé, duc de Bourbon et de Guise Gouverneur de Franche-Comté Né le 13 avril 1756 à Paris - Décédé le 27 août 1830 au château de Saint-Leu-la-Forêt (95) à l'âge de 74 ans. Emigré durant la Révolution française
  • Louise-Adélaïde Mademoiselle de Condé, sœur Marie Joseph de la Miséricorde. Princesse-Abbesse de Remiremont (1786-1789) En religion (Mère Marie-Joseph de la Miséricorde)
    Fondatrice du monastère Saint-Louis du Temple à Paris. Née le 6 octobre 1757 à Saint Sulpice de Paris Baptisée le 3 avril 1770 à Notre Dame de Versailles - Décédée le 10 mars 1824 - Paris (75) à l'âge de 66 ans. Inhumée à l' Abbaye Saint-Louis du Temple, Vauhallan (91, Essonne) Elle etait aussi amie de Madame Elisabeth, soeur du Roi Louis XVI
• Remarié le 24 octobre 1798 avec Maria Caterina Brignole Sale, princesse de Monaco Née le 7 octobre 1737 à Genova - Décédée le 18 mars 1813 à Wimbledon à l'âge de 75 ans. Inhumée dans la Ceappella de San Luigi Gonzaga di Summerstown (Wimbledon). divorcée du prince Honoré III de Monaco.

Parrain

 Louis XV le Bien-Aimé de Bourbon, roi de France 1710-1774

Louis-Joseph, prince de Condé (1736-1818), édifie le Jeu de paume en 1756 et fait construire par Jean-François Leroy, de 1769 à 1772, le château d'Enghien, long bâtiment classique situé à droite de la grille d'honneur.

En 1774, il fait dessiner le jardin anglo-chinois et construire le Hameau, groupe de cinq maisons rustiques qui inspira le hameau de la reine Marie-Antoinette à Trianon.

Hostile aux idées du siècle des Lumières, il émigre dès la prise de la Bastille et forme en 1792 l'armée d'émigration, dite armée de Condé.

portrait par Carmontelle en 1762 

Famille 

Fils de Louis IV Henri de Bourbon-Condé (1692-1740), duc de Bourbon puis 7^e prince de Condé, et de la princesse née Caroline von Hessen-Rheinfels-Rotenburg (1714-1741), Louis V Joseph de Bourbon-Condé épouse, le 3 mai 1753 à Versailles, Charlotte de Rohan-Soubise (1737-1760), fille de Charles de Rohan, prince de Soubise, duc de Rohan-Rohan (1715-1787) et d'Anne-Marie de La Tour d'Auvergne (1722-1739), avec laquelle il aura trois enfants :

• Marie de Bourbon-Condé (1755-1759),
• Louis VI Henri de Bourbon-Condé (1756-1830),
• Louise-Adélaïde de Bourbon-Condé (1757-1824), « M^lle de Condé », abbesse de Remiremont, puis abbesse du Temple, fondatrice des Bénédictines de la rue Monsieur.

Louis V Joseph épouse en secondes noces (en 1798 ou 1808) la princesse Maria Caterina Brignole Sale (1737-1813), divorcée du prince Honoré III de Monaco.

Il est Grand maître de France à la mort de son père en 1740.

Il est nommé lieutenant général des armées du roi en 1758 et participe à la guerre de Sept Ans où il remporte les rares victoires françaises à Grüningen et à Johannisberg (1762)

Il administre ensuite la Bourgogne.

Ayant fait agrandir, en 1764, le Palais Bourbon, il abandonne l’hôtel de Condé à Paris et le laisse démolir pour faire construire l’actuel théâtre de l'Odéon.

Il fait aussi embellir le château de Chantilly.

De quatre ans l'aîné du marquis de Sade né à l'hôtel de Condé (sa mère étant parente et dame d'honneur de la princesse), élevé avec lui jusqu'à l'âge de huit ans, il est le parrain de son fils Louis-Marie, baptisé dans la chapelle privée des Condé à Chantilly.

En 1780, Il est nommé par le roi Louis XVI Colonel général de l'Infanterie.

À la Révolution française, bien que passant pour libéral, il s'oppose au doublement du tiers état.

« Marche du Don Quichotte moderne pour la défense du Moulin des Abus»

Caricature anonyme de 1791 montrant le prince de Condé en Don Quichotte accompagné du vicomte de Mirabeau (Mirabeau Tonneau) en Sancho Panza, entourés d'une armée de contre-révolutionnaires se portant à la défense du « moulin des abus » surmonté d'un buste de Louis XVI.

Il est un des premiers à quitter la France, et émigre juste après la prise de la Bastille aux Pays-Bas puis à Turin. Il organise une armée à Worms, sur les bords du Rhin tandis que les frères du roi établissent leur quartier général à Coblence (voir armée des émigrés)

Soucieux de contrôler étroitement les mouvements des émigrés, les Autrichiens et les Prussiens le tiennent à l'écart des opérations militaires en 1792 et le subordonnent à un général autrichien en 1793. Stationnée sur les bords du Rhin en 1794 et 1795, l'armée de Condé passe ensuite sous le contrôle de la Grande-Bretagne, de l'Autriche et de la Russie qui assurent successivement son entretien. En 1797, après le traité de Campo-Formio, le prince de Condé et son armée passent au service du tsar de Russie. Après le traité de Lunéville, son corps d'armée est dissout. Après avoir fait en pure perte des prodiges de valeur à Wissembourg, à Haguenau, à Bentheim, le prince est obligé de congédier son armée et se retire en 1800 en Grande-Bretagne avec son fils.

Ils logent à Wanstead, servis par des domestiques dont les gages ne sont payés qu'irrégulièrement mais continuant d'observer le cérémonial de l'Ancien Régime. Ils reçoivent de George III une pension de 675 livres pour deux. De Londres, il envoie à son petit-fils, le duc d'Enghien des instructions belliqueuses sans comprendre que les temps ont changé. Celui-ci sera enlevé, condamné à mort et exécuté en 1804 sur les ordres de Napoléon I^er

En 1814, il revient en France avec Louis XVIII et retrouve, malgré son grand âge, sa charge de Grand maître de la Maison du Roi, ce qui lui vaut d'être assidu à la cour des Tuileries, que son fils déserte. Il meurt à Chantilly en 1818, à l'âge de 82 ans.

Précédé par	Louis V Joseph de Bourbon-Condé	Suivi par
Louis IV Henri	prince de Condé	Louis VI Henri Joseph
Louis Henri de Bourbon-Condé	Grand maître de France	fin de la fonction

« Louis V Joseph de Bourbon-Condé », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang [sous la dir. de], Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions]  (Wikisource)