Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Louis XIV au jour le jour

09 septembre 1720: Philippe de Courcillon, marquis de Dangeau

8 Septembre 2014 , Rédigé par Louis XIV au jour le jour Publié dans #Journal du marquis de Dangeau

 

File:Portrait Of Phillippe De Courcillon.jpg

Portrait de Philippe de Courcillon de Dangeau par Hyacinthe Rigaud

 

 

Philippe de Courcillon

marquis de Dangeau

 

né au château de Dangeau (dans l'Orléanais, actuel Eure-et-Loir) le 21 septembre 1638 

 

mort à Paris le 9 septembre 1720

 

militaire, diplomate et mémorialiste français, connu surtout pour son Journal où il décrit la vie à la cour de Versailles à la fin du règne de Louis XIV.

 

 Il attira l'attention du Roi-Soleil par son habileté dans le jeu des cartes

 

Ensuite il gagna sa faveur en rédigeant les lettres que Louis XIV dirigeait à sa maîtresse Mlle de La Vallière (qui lui confia à son tour sa correspondence avec son auguste amant)


Il fut successivement colonel du régiment du roi (qu'il servit comme aide de camp), gouverneur de Touraine et diplomate auprès de cours de Trèves, Mayence et Modène.

 

Dangeau, membre de l'Académie en 1668, protégea les hommes de Lettres et devint ami de Boileau-Despréaux et de La Bruyère.

 

De 1684 à 1720, il tint un journal sur la vie quotidienne à la cour de Versailles, fort apprécié par Voltaire qui en publia quelques extraits.

 

Saint-Simon, retiré dans son château de La Ferté-Vidame, lit ce « Journal » et y commença a faire des additions.

 

En rassemblant plus tard ses notes il décida d'écrire ses propres mémoires en 1739.

 

 

Biographie

Frère de Louis de Courcillon de Dangeau, il naît calviniste mais se convertit très tôt au catholicisme.

 

Il est d'abord réputé pour son habileté au jeu de cartes, au point que l'expression « jouer à la Dangeau » passe dans la langue courante et qu'il attire sur lui l'attention bienveillante de Louis XIV.

 

 

En 1665, il est nommé colonel du régiment du Roi, qu'il accompagne comme aide de camp dans toutes ses campagnes.

 

Il devient, en 1667, gouverneur de Touraine et remplit plusieurs missions diplomatiques à Trèves, Mayence et Modène.

 

Il était seigneur baron de Bressuire.

 

Protecteur des gens de lettres, il se lie avec Boileau, qui lui dédie sa Satire sur la noblesse.

 

La Bruyère le dépeint dans ses Caractères sous les traits de Pamphile.

 

Il est élu membre de l'Académie française en 1668, sans avoir rien publié, et devient en 1704 membre honoraire de l'Académie des sciences, dont il est président en 1706.


Sa fille, Marie-Sophie (1713-1756), épousera1 Charles-François, duc de Picquigny, 5e duc de Chaulnes, fils de Louis Auguste d'Albert d'Ailly.

 

De leur mariage, ils n'eurent qu'une fille, Marie-Thérèse (1730-1736), morte en bas âge.

 

Veuve, elle se remaria avec Hercule Mériadec de Rohan, prince de Soubise, duc de Rohan-Rohan, sans postérité.


De 1684 à 1720, il tient un journal sur la vie quotidienne à la cour de Versailles.

 

Des extraits en sont publiés par Voltaire en 1770, par Madame de Genlis en 1817 et par Pierre-Édouard Lémontey en 1818.

 

Son petit-fils Charles Philippe transmet le Journal à Saint-Simon, et c’est en y adjoignant des Additions que Saint-Simon entreprend d'écrire ses propres Mémoires.

 

Les 19 volumes de l'édition complète du Journal de la cour de Louis XIV paraissent pour la première fois entre 1854 et 1860.


En 1686, Philippe de Courcillon épouse en secondes noces à Versailles Sophia Maria Wilhelmina von Löwenstein-Wertheim-Rochefort2 (1664, Wertheim - 1736, Paris)

 

Cette dernière était la fille de Ferdinand Karl von Löwenstein-Wertheim-Rochefort (1616-1672) et de son épouse Anna-Maria von Fürstenberg (1634-1705)

 

Ensemble ils eurent au moins un fils, également nommé Philippe de Courcillon qui participa à la bataille de Malplaquet (dans le cadre de la guerre de Succession d'Espagne) le 11 septembre 1709.

 

Il en revint « entre la vie et la mort »3.

 

Anecdote

Dangeau prête volontiers sa plume au roi et à son entourage.

 

L'abbé de Choisy raconte que Louis XIV lui demanda de rédiger ses lettres à Mademoiselle de La Vallière, laquelle lui demanda le même service pour répondre au roi.

 

L'abbé de Choisy relate l'épilogue :

« Il faisait ainsi les lettres et les réponses; et cela dura un an, jusqu'à ce que La Vallière, dans une effusion de cœur, avoua au Roi, qui à son gré la louait trop sur son esprit, qu'elle en devait la meilleure partie à leur confident mutuel, dont ils admirèrent la discrétion. Le Roi, de son côté, lui avoua qu'il s'était servi de la même invention4 »

 

  1. François Alexandre Aubert de la Chenaye Desbois, Dictionnaire de la noblesse ... de France, Badier,‎ 1863, 3e éd. (lire en ligne [archive]) 
  2. Maison allemande von Löwenstein, issue du mariage morganatique de Friedrich I, Prince Palatin von der Pfalz (1425-1476) et de Klara Tott. Généalogie de la maison de Löwenstein [archive]
  3. Loyau, Correspondance des Ursins, p. 289
  4. Abbé de Choisy, Mémoires pour servir l'histoire de Louis XIV, Paris, Mercure de France, Coll. Le temps retrouvé, 1966, p 284-285.
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article