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Louis XIV au jour le jour

09 juin 1667

8 Juin 2019 , Rédigé par Louis XIV au jour le jour Publié dans #Calendrier

Le Roi va à Avesnes pour voir la Reine; il y reste quelques jours.

 

Il n'est de retour que le 14 au camp près de Charleroy.

 

On n'a pas oublié à Avesnes l'escapade de la duchesse de La Vallière, la conduite hypocrite et les progrès de madame de Montespan 


Pendant le séjour d'Avesnes, une indisposition du Dauphin occupe Louis XIV

 

Il écrit à Séguier, d'Avesnes, le 12 juin  : « Monsieur le chancelier, je n'ai pas été peu soulagé de voir par votre lettre d'hier qu'il n'y a rien de fâcheux à craindre de l'indisposition de mon fils. J'attends avec l'impatience que vous pouvez juger la nouvelle de sa guérison, et je suis fort persuadé que vous n'épargnerez ni vos soins ni vos souhaits les plus zélés pour la faire avoir bientôt »

 

Le 13, il y a deux billets pour la gouvernante à quelques heures de distance.

 

 

LETTRES DU ROI A LA COttVERN. DU DAUPHIN, 1667.

 

 « A Avesnes, le 13 à 9 heures du soir '

 

 Je Tiens de recevoir votre lettre de ce malin qui me donne un peu plus d'inquiétude parce que je vois les rougeurs et la fièvre augmentées à mon fils. Néanmoins j'espère que le mal finira après avoir eu son cours ordinaire et que j'apprendrai bientôt sa santé parfaite. J'ai ordonné à Louvoy de vous faire savoir ce que vous aurez à faire pour me donner des nouvelles. Conservez-vous le plus que vous pouvez parce que votre santé est nécessaire pour bien des choses. Je ne vous fais point de compliment sur tout ce que vous faites: mais je le sens comme vous le pouvez souhaiter. >

Le Roi est, du 14 au 17, au camp près de Charleroy. De là les trois lettres suivantes :

 

 « Au camp de Charleroy, le 16" juin, à 5 heures '

 

« Quand j'ai reçu vos lettres j'étaisdans une furieuse peine. Elles me mettent un peu en repos et me font espérer que les premières nouvelles que vous m'enverrez seront bonnes. Je ne les recevrai de longtemps. Car je pars demain pour entrer dans le pays ennemi, et si avant que tout le commerce nous sera ôlé avec la France pour quelques jours. Vous saurez par où il faudra m'écrire. Je vous prie de ne perdre aucune occasion l de le faire et d'être bien assurée de mon amitié. »

Si on veut savoir quelle maladie a eue le Dauphin, on n'a qu'à le demander aux Lettres en vers que Ch. Robinet, le continuateur de la Muse de Loret, adresse chaque semaine à Madame, c'est-à-dire au public. D'après la lettre du 19 juin, la Keine, en revenant à Compiègne,

Y trouva le teint de lys

De notre Dauphin, son cher fils,

Caché sous un malin nuage

Qui couvrait tout son beau visage,

Et qu'avaient formé ces deux sœurs

Dont partout l'on craint les laideurs.

 

Une note imprimée en marge nomme la rougeole et la petite vérole.

 

Nous n'avons pas de lettre du Hoi à la maréchale, du 16 juin au 28 juillet. Louis XIV reste à l'armée jusqu'à ce que les places de Tournay et de Douai soient prises, la première le 25 juin, la seconde le G juillet.

 

Le 8 juillet,

 

il part du camp pour Compiègne, où il passe quelques jours avec la Reine : c'est le moment de ses visites particulières les pi us fréquentes à madame de Monlespan, selon l'expression voilée de mademoiselle de Montpensier '. La Reine l'accompagne lorsqu'il retourne à l'armée par Montdidier, Amiens, Arras, Douai. Le 25, il est au camp près d'Orchies ; le 26 à Tournay. Pendant la nouvelle absence du Roi, le Dauphin et le conseil avaient été quelque temps à Paris; mais la petite vérole ayant pris en même temps à Paris, à Saint-Germain, à Vincennes, le Dauphin était revenu à Compiègne, où le chancelier et le conseil vinrent ensuite le rejoindre2. Ceci explique le billet suivant du Roi à la maréchale :

 

 « A Tournay, le 28 juillet '

 

• Je vousai déjà écrit par Louvoy '• mes intentions sur le voyage de mes enfants. Mais comme je ne sais si vous aurez ma lettre à cause du malheur qui lui est arrivé, je vais recommencer à vous dire que je désire que vous demeuriez à Compiègne avec eux jusques a tant que vous sachiez qu'il n'y a plus de petite vérole à Sa in ; Germain; que, pour en être bien informée, vous ;> envoyiez de temps en temps, et me mandiez ce que vous en apprendrez, afin que je vous fasse savoir mes intentions sur votre voyage. Je pars demain pour l'armée et j'envoie la Reine à Arras. J'espère que tout ce que je vas entreprendre réussira. Ne sachant si mes lettres sont prises, perdues ou reçues ', vous me permettrez de prier dans

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