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Louis XIV au jour le jour

08 décembre 1722: Décès de la Palatine

8 Décembre 2017 , Rédigé par YANN SINCLAIR Publié dans #Calendrier

08 décembre 1722: Décès de la Palatine
 
Madame

La Palatine

duchesse d`Orléans


Née le 27 mai 1652 à Heidelberg

Décédée le 8 décembre 1722 au château de Saint-Cloud à l'âge de 70 ans

Inhumée à l' abbaye royale de Saint-Denis

 
Charlotte-Élisabeth in Beieren.jpg
Portraits par Hyacinthe Rigaud vers 1719

Son titre exact, tel qu'il figure dans son contrat de mariage, est
"Elisabeth-Charlotte, Princesse Électorale Palatine du Rhin"
Parents
Seconde épouse de Philippe de France, duc d'Orléans, dit "Monsieur", frère du roi Louis XIV

Lorsque ses parents lui parlent de mariage, elle a 18 ans (plusieurs prétendants tels que guillaume d'Orange Nassau, le prince du Danemark, le roi de Suède, le prince électoral de Brandebourg, l'héritier du duché polonais de Courlande), mais souhaite un vrai mariage d'amour. Grâce à la princesse palatine Anne de Gonzague, Elisabeth Charlotte se convertit à la religion romaine, puis est mariée par procuration en novembre 1671 au duc d'Orléans (contrat où Philippe reçoit tous les biens de son épouse !)

Elle arrive en France complètement abandonnée par sa famille, ne cesant de pleurer pendant 9 jours de voyage. Son trousseau se résume à "une robe de taffetas bleu, une écharpe de zibeline, 6 chemises de nuit et autant de jour"

Madame est surprise à la vue de Philippe de taille modeste, juché sur des talons hauts et paré de bagues, bracelets et pierreries: "sans avoir l'air ignoble, Monsieur était petit et rondouillet, avec des cheveux et des sourcils très noirs, de grands yeux de couleur foncée, le visage long et mince, un grand nez et une bouche trop petite garnie de vilaines dents

En revanche, les habits sont magnifiques"

Quand à Monsieur, il ne peut dire que: "Comment pourrais-je coucher avec elle ?"

 

Elle n'est pas une beautée mais pas laide non plus. Blonde, fraiche, massive, les joues colorées, les yeux bleus, le teint clair. Elle n'a pas la grâce, la séduction et le charme de la Cour. Elle forme, avec Philippe, un couple dont les rôles sont inversés: lui efféminé, petit, précieux, coquet, elle masculne, robuste, simple, naturelle.

La lune de miel de 10 jours à Villers-Cotterêts est à la hauteur de la somptuosité de Philippe

Le Roi est rapidement conquis par Madame qui parle couramment le français

Il en a d'ailleurs pitié, connaissant sont frère et ses attirances

 

Maigrelette à la naissance, elle devient potelée à 6 ans, joue avec les épées et les fusils de son frère, se promène dans le Palatinat à cueillir le raisin, parle patois et écoute les contes populaires

Tiraillée entre des parents désunis, sa tante Sophie de Hanovre la prend sous son aile pendant 5 ans, lui apprend les langues, la danse, la musique, l'écriture (elle gardera un souvenir ému des fêtes de Noël, de Carnaval et de Pentecôte)


"Madame" présentant l'Electeur de Saxe à Louis XIV.

 

Toutefois, comme elle est issue de la branche aînée de la maison de Wittelsbach, dont la branche cadette règne alors sur la Bavière, une confusion s'établit chez ses contemporains, qui prennent l'habitude de la nommer assez inexactement Charlotte-Elisabeth de Bavière.

 

La tradition respecte cet usage, et c'est ainsi qu'elle est toujours communément appelée aujourd'hui.

 

Elle est également très souvent appelée "la Princesse Palatine", mais cette appellation est postérieure, car pour ses contemporains, français du moins, ce titre désigne exclusivement Anne de Gonzague de Clèves (1616+1684), épouse de son oncle Edouard (1625+1663)

 

Enfin, pour tous les membres de sa famille allemande, elle est simplement "Liselotte"

vers 1670/71



Portrait de Charlotte-Élisabeth de Bavière par Rigaud

Fille de France et Madame écrit. Par Françoise Hamel

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