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Louis XIV au jour le jour

04 mars 1793: Louis-Jean de Bourbon

4 Mars 2015 , Rédigé par Louis XIV au jour le jour Publié dans #BOURBON (Descendance)


(Louis-Jean-Marie de Bourbon)

duc de Penthièvre, de Châteauvilain, d'Arc-en-Barrois, d'Amboise, de Rambouillet, d'Aumale et de Gisors

marquis Dalbert

prince d'Anet

comte d'Eu, de Dreux, de Brie-Comte-Robert et d'Armainvilliers

baron de Sceaux et de Lézigny

 

Amiral de France

Pair de France

Grand Veneur de France
 

 

 

Parents

 

Louis Jean Marie de Bourbon, duc de Penthièvre, d'Aumale, de Rambouillet, de Gisors, de Châteauvillain, d'Arc-en-Barrois, d'Amboise, comte d'Eu et seigneur du duché de Carignan, amiral et grand veneur de France.

 



Deux portraits de Jean-Marc Nattier en 1743 et en 1744 en Amiral de France

 

Fils unique de Louis Alexandre de Bourbon , comte de Toulouse, duc de Penthièvre, bâtard légitimé de Louis XIV et de Madame de Montespan, et de la duchesse née Marie Victoire de Noailles, Louis Jean Marie de Bourbon fut nommé amiral de France en survivance le 1er décembre 1734 et gouverneur et lieutenant général de Bretagne en survivance le 31 décembre 1736.

 

Il hérita des charges civiles et militaires de son père en décembre 1737, à savoir amiral de France, gouverneur de Bretagne et Grand Veneur.

 

Il songea d'abord à épouser Louise Henriette de Bourbon-Conti, mais la princesse douairière de Conti donna la préférence au duc de Chartres Louis Philippe d'Orléans 

 

Il se "rabattit" alors sur Marie Thérèse Félicité d'Este-Modène fille du duc François III de Modène et de la duchesse née Charlotte-Aglaé d'Orléans , elle-même fille du Régent.

 

Le mariage eut lieu en 1744 et fut très heureux.

 

"La tasse de chocolat"


Par Jean Baptiste Charpentier en 1768 : le duc de Penthièvre et sa famille : son fils le prince de Lamballe (assis), et sa belle fille la princesse de lamballe, (assise) ; debout sa fille, Mademoiselle de Penthièvre future duchesse d'Orléans et à l'extrême droite la mère du duc de Penthièvre (la comtesse de Toulouse), pourtant décédée à cette époque.

 

Il fut fait maréchal de camp le 2 juillet 1743 puis lieutenant général le 2 mai 1744, chevalier de l'Ordre de la Toison d'or le 27 janvier 1740 puis chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit le 1er janvier 1742.

 

Très affecté par la mort de sa femme en 1754, par celle de son seul fils survivant en 1768, par l'assassinat de sa belle-fille, la princesse de Lamballe et par la mort du roi votée par son gendre le duc d'Orléans, le duc de Penthièvre mena une vie retirée, mélancolique, absorbé par la dévotion et la charité.

 

Le duc de Penthièvre et sa fille Adelaide, Mademoiselle de Penthièvre, future duchesse d'Orléans en 1768 par Jean Baptiste Charpentier

 

Bon et doux, il mourut dans son lit en son châteaude Bizy, en Normandie en 1793, jouissant d'une certaine popularité alors que la révolution faisait rage et que la première République venait d'être proclamée.

 

Son corps fut enterré à Dreux (clandestinement) mais les révolutionnaires profanèrent les tombes le 29 novembre 1793, 8 mois après sa mort, et les corps furent jetés dans une fosse commune.

 

Il faudra attendre 1816 pour reconstruire la chapelle des Orléans, où il sera transféré.

 

Portrait du duc de Penthièvre offert à la Mairie de Crécy la Chapelle, par sa fille la duchesse d'Orléans

 

Sa principale passion était sa collection de montres, qu'il aimait à régler et réparer lui-même.

 

La fortune du duc de Penthièvre :

Le duc de Penthièvre recueillit l'énorme patrimoine foncier des enfants du duc du Maine, le prince de Dombes (mort en 1755) et le comte d'Eu (mort en 1775), comprenant les châteaux de Sceaux, Anet, Aumale, Dreux, Gisors.
D'après l'ouvrage "La fortune disparue du roi Louis-Philippe" de Jacques Bernot et Jean-Pierre Thomas, ses revenus annuels étaient évalués à 6 millions de livres, soient 17 millions d'euros, ce qui faisait de lui l'un des hommes les plus riches d'Europe.
 

Il passait beaucoup de temps au château de Rambouillet, où il était né et dont il fit embellir les jardins en les mettant à la mode du temps.

 

En décembre 1783, il dut le céder à Louis XVI, qui voulait un vaste domaine de chasse dans la forêt des Yvelines et trouvait son château de Saint-Hubert trop exigu.

 

En quittant le domaine où il était né et qu'il avait tant aimé, le duc de Penthièvre emportait les neuf cercueils de son père, de sa mère, de sa femme et de ses six enfants, qu'il alla déposer dans sa propriété de Dreux : c'est l'origine de la chapelle royale de Dreux, nécropole familiale des Orléans.

 

En contrepartie, il racheta à la duchesse de Choiseul le magnifique château de Chanteloup, près d'Amboise et le roi contraignit le banquier Jean-Joseph de Laborde à lui céder, en 1784, son splendide château de La Ferté-Vidame. Ceux-ci furent confisqués à la Révolution comme biens nationaux.

 

Le duc possédait en outre les châteaux de Blois, Amboise et Châteauneuf-sur-Loire, ainsi que l'Hôtel de Toulouse à Paris (siège de la banque de France de nos jours)

 

Miniatures du duc de Penthièvre - Auteurs anonymes
Musée Condé Chantilly

La chapelle royale Saint-Louis de Dreux est la nécropole de la famille d'Orléans : .

À l'origine Louis Jean Marie de Bourbon, duc de Penthièvre laisse Rambouillet à Louis XVI et décide de choisir comme sépulture pour sa famille la collégiale Saint-Étienne à Dreux où il transfère les corps de sa famille. Le duc de Penthièvre est enterré clandestinement le 6 mars 1793 entre le comte de Toulouse et sa femme. Les tombeaux sont violés le 29 novembre 1793 et les corps jetés dans une fosse commune dans le cimetière des chanoines dont l'emplacement sera plus tard reconnu par Lefebvre et Cholet anciens serviteurs de la famille de Bourbon « -Penthièvre ». L'église est détruite en 1798 et le terrain vendu.

En 1816, la duchesse douairière d'Orléans, fille du duc de Penthièvre, rachète le terrain et construit une chapelle. Cette chapelle de style néo-gothique fut agrandie par son fils, le roi Louis-Philippe, qui en fit la nécropole des membres de sa famille et de ses descendants. La chapelle primitive fut alors complétée grâce à des ajouts de style néo-gothique et ses nombreuses fenêtres furent garnies de somptueux vitraux tous exécutés à la manufacture de Sèvres. Une vingtaine de tombeaux, regroupés autour de la sépulture royale, sont surmontés de gisants, œuvres des meilleurs sculpteurs de leur temps.

 

"Mr le duc de Penthièvre"
Portrait par Carmontelle en 1765

Léguée avec le château de Dreux par le « comte de Paris » (1908-1999), la chapelle appartient désormais à la Fondation Saint-Louis.

La chapelle royale de Dreux
Clic pour agrandir

Site Wikipédia

 

 

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