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Louis XIV au jour le jour

04 juin 1678: Charlotte Catherine de Gramont

3 Juin 2019 , Rédigé par YANN SINCLAIR Publié dans #Calendrier


princesse de Monaco
 

surintendante de la maison de Madame (Henriette Anne d'Angleterre)

  • Née en 1639
  • Décédée le 4 juin 1678 à Paris à l'âge de 39 ans
  • Inhumée aux Capucines à Paris
Parents

(6 enfants)

dont


surintendante de la maison de Madame (Henriette Anne d'Angleterre)

en 1665
 
Elle est maîtresse du roi

Elle est réputée belle, fraîche comme un sorbet et ayant beaucoup d’esprit.

 

Catherine Charlotte de Gramont présumé par Charles Beaubrun

 

Elle était fille du duc Antoine de Gramont, maréchal de France.
Elle est réputée belle, fraîche comme un sorbet et ayant beaucoup d’esprit.
En 1660, Catherine épousa le prince Louis Ier de Monaco, duc de Valentinois, un Italien glorieux et avare. Catherine en eut trois enfants, Antoine, Anne et Honoré.
Etablis à la cour de France, les méchantes langues affirment qu'elle entretenait une liaison avec son cousin Puyguilhem, le futur duc de Lauzun.
Une disgrâce les relégua dans la principauté monégasque où Louis serait appelé un jour à régner.

Deux ans plus tard, à la mort d’Honoré II, son grand-père, Louis devint prince de Monaco.

Catherine et son époux furent ensuite rappelés à la cour de France.

La princesse devint alors surintendante de la maison de Madame, Henriette d'Angleterre, belle-sœur de Louis XIV. Sa grande beauté attira alors de nombreux courtisans.

La cour surnomma Catherine le Torrent et Madame de Sévigné la définit comme vorace de plaisirs. 

Miniature - Auteur inconnu

 

Louis XIV, qui commençait à se désintéresser de sa favorite en titre, Louise de la Vallière, entreprend alors une relation de quelques mois avec Catherine.

En vérité, Henriette d'Angleterre espérait que le roi se détournerait de Louise pour qu’il lui revienne, et mit en évidence la princesse de Monaco dans ce but.

Louise ne reprocha rien à son amant, qui lui en sut gré car le Roi-Soleil préférait les femmes dociles.

Le prince de Monaco, Louis, quitta la cour pour aller s’illustrer à la guerre.

 

Mais le roi, au tempérament décidément ardent, délaissa vite Catherine, au profit de Madame de Montespan.

Certains affirment que pendant le peu de temps que dura la faveur de Catherine, la princesse aurait eu des relations intimes avec Henriette d'Angleterre !

Les deux époux se séparèrent en 1672.

 

Saint Simon rapporte :

« la belle Mme de Monaco … si amie de la première femme de Monsieur, et si mêlée à ses galanteries, et elle-même si galante et qui, pour se tirer d’avec son mari, se fit surintendante de la maison de Madame, la seule fille de France qui en ait jamais eu »

 

 

Sur la relation du roi et de Mme de Monaco :

Selon St Simon, Lauzun qui était l'amant de Mme de Monaco soupçonna un jour celle-ci de lui être infidèle, il soudoya l'une de ses suivantes et voici le tour qu'il leur joua :

 

"Antonin Nompar de Caumont, duc de Lauzun était amoureux de Mme de Monaco, soeur du comte de Guiche, intime amie de Madame et dans toutes ses intrigues, tellement que, quoique ce fût chose sans exemple et qui n'en a pas eu depuis, elle obtint du roi, avec qui elle était extrêmement bien, d'avoir, comme fille d'Angleterre, une surintendante comme la reine, et que ce fût Mme de Monaco. Lauzun était fort jaloux et n'était pas content d'elle. Une après-dînée d'été qu'il était allé à Saint-Cloud, il trouva Madame et sa cour assises à terre sur le parquet, pour se rafraîchir, et Mme de Monaco à demi couchée, une main renversée par terre. Lauzun se met en galanterie avec les dames, et tourne si bien qu'il appuie son talon dans le creux de la main de Mme de Monaco, y fait la pirouette et s'en va. Mme de Monaco eut la force de ne point crier et de s'en taire. Peu après il lit bien pis. Il écuma que le roi avait des passades avec elle, et l'heure où Bontems la conduisait enveloppée d'une cape, par un degré dérobé, sur le palier duquel était une porte de derrière des cabinets du roi et vis-à-vis, sur le même palier, un privé. Lauzun prévient l'heure et s'embusque dans le privé, le ferme en dedans d'un crochet, voit par le trou de la serrure le roi qui ouvre sa porte et met la clef en dehors et la referme. Lauzun attend un peu, écoute à la porte, la ferme à double tour avec la clef, la tire et la jette dans le privé, où il s'enferme de nouveau. Quelque temps après arrive Bontems et la dame, qui sont bien étonnés de ne point trouver la clef à la porte du cabinet. Bontems frappe doucement plusieurs fois inutilement, enfin si fort que le roi arrive. Bontems lui dit qu'elle est là et d'ouvrir, parce que la clef n'y est pas. Le roi répond qu'il l'y a mise; Bontems la cherche à terre pendant que le roi veut ouvrir avec le pêne, et il trouve la porte fermée à double tour. Les voilà tous trois bien étonnés et bien empêchés; la conversation se fait à travers la porte comment ce contre-temps peut être arrivé; le roi s'épuise à vouloir forcer le pêne, et ouvrir malgré le double tour. À la fin il fallut se donner le bonsoir à travers la porte, et Lauzun, qui les entendait, à n'en pas perdre un mot, et qui les voyait de son privé par le trou de la serrure, bien enfermé au crochet comme quelqu'un qui serait sur le privé, riait bas de tout son coeur, et se moquait d'eux avec délices..."

Catherine de Gramont mourut le 4 juin 1678 à Paris.

 

la mort de Mme de Monaco relatée par Mme de Sévigné :

 

dans une de ses lettres adressées au comte de Bussy datée du 20 juin 1678 :

..."Mme de Monaco est partie de ce monde, avec une contrition fort équivoque et fort confondue avec la douleur d'une cruelle maladie. Elle a été défigurée avant que de mourir. Son déssèchement a été jusqu'à outrager la nature humaine par le dérangement de tous les traits de son visage. La pitié qu'elle faisait n'a jamais pu obliger personne de faire son éloge..."

 

et dans sa lettre du 27 juin 1678 (au comte de Bussy) :

 

".... Mme de Monaco, en mourant, n'avait aucun trait ni aucun reste qui put faire souvenir d'elle...c'était une tête de mort gâtée par une peau noire et sèche : c'était enfin une humiliation si grande pour elle, que si Dieu a voulu qu'elle en ait fait son profit, il ne lui faut point d'autre pénitence. Elle a eu beaucoup de fermeté. Le père Bourdaloue dit qu'il y avait beaucoup de christianisme. Je m'en rapporte...."

https://fr.wikipedia.org/wiki/Catherine_Charlotte_de_Gramont

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